Ne négligez pas vos soins de santé pendant la pandémie

On célébrera dans quelques semaines un anniversaire plutôt inusité. Un an depuis le premier confinement suivant la déclaration de la COVID-19. Un an à patauger dans un univers pandémique. Un an à transformer notre façon de fonctionner, tant dans notre vie personnelle, professionnelle et sociale.

Alors que les restrictions et mesures de sécurité et de distanciation sociale persistent (voire partent et reviennent), bien des gens demeurent craintifs de quitter de la maison. L’idée de sortir faire des courses, se rendre au travail ou se présenter à un rendez-vous devient une source d’angoisse.

Le « syndrome de la cabane »

Vous connaissez l’expression française « syndrome de la cabane », aussi connue sous le nom du syndrome de l’escargot? On vous explique.

Ce syndrome n’a pas la même signification que le plus connu « cabin fever ». Ce dernier fait référence à l’irritabilité ou à l’agitation claustrophobe que l’on ressent quand on est coincé dans un endroit trop longtemps. Le syndrome de la cabane, lui, est plutôt la crainte de quitter son lieu de confinement

Avec la pandémie et le confinement, deux groupes, entre autres, se sont définis. D’un côté, on a les gens qui rêvent de retrouver plus de « liberté ». De l’autre, on a ceux chez qui se développe un faisceau de stress et d’appréhension à l’idée de quitter leur refuge. Le syndrome peut faire écho à la peur de déconfiner et d’avoir à confronter le monde extérieur. 

Ressenti à différents degrés, le syndrome peut mener à différentes craintes et répercussions. Il y a la peur d’être contaminé par les autres. La peur de contaminer les autres. L’hypervigilance (qui mène à un niveau de stress encore plus élevé). L’exagération des mesures sanitaires (surconsommation de désinfectants pour les mains, nettoyage compulsif, évitement extrême de gens en public). Et même la peur d’exister dans un monde transfiguré par les mesures de sécurité.

Puisqu’ils craignent se rendre dans des lieux publics, plusieurs citoyens négligent des besoins de base, y compris le besoin de consulter un médecin, même s’ils ont des inquiétudes envers leur état de santé.

Baisse de consultations médicales en temps de pandémie

En plus du délestage dans les hôpitaux, les tentacules de la pandémie ont secoué presque tous les aspects du milieu de la santé, partout dans le monde. Plusieurs services non essentiels, des recherches, des campagnes de vaccination variées, des services de dépistage, etc. ont été perturbés et/ou suspendus à l’échelle planétaire.

Heureusement, les établissements de santé ici sont bien d’attaque! Tant les hôpitaux que les cliniques prennent toutes les mesures nécessaires pour continuer d’accueillir les patients en toute sécurité en vue de leur offrir les soins dont ils ont besoin. Mais malgré leurs efforts, on continue de remarquer une baisse de consultations partout au Canada. Bon nombre de patients préfèrent reporter leurs rendez-vous médicaux pour ne pas avoir à se présenter dans un établissement de santé.

Les médecins sont pourtant unanimes : il ne faut pas reporter les soins de santé. « Retarder votre consultation peut avoir des conséquences graves », insiste d’ailleurs le Dr François Loubert, chef du Département régional de médecine générale de Montréal (DRMG).

Pourquoi il est important de consulter un médecin lorsque nécessaire

  • Prévenir la détérioration d’un problème de santé. Un problème de santé qui, au départ, peut être facilement traité, risque de se détériorer et de s’aggraver avec le temps, requérant des soins beaucoup plus intensifs pour le patient.
  • Entamer la prise en charge d’une condition médicale. Les patients qui ont des symptômes récurrents doivent consulter un médecin sans attendre. Ces symptômes peuvent mener au diagnostic d’une maladie chronique ou d’une maladie transmissible ou non (diabète, asthme, cancer, sclérose en plaques, VIH, etc.). Dans une tel cas, le patient doit pouvoir établir un plan de soins avec un médecin dès que possible.
  • Éviter de surcharger le système de santé. Le fait de retarder les soins pourrait faire éclater le système de santé à la reprise d’une vie « post-COVID » quand les gens se rueront vers les établissements de santé pour traiter des problèmes qui se seront aggravés pendant la pandémie.
  • Les problèmes de santé mentale peuvent s’empirer, eux aussi. Si la santé physique ne doit pas être négligée, il en est tout autant pour la santé mentale. Particulièrement au moment où celle-ci risque d’être particulièrement touchée par la pandémie. Il va sans dire que la situation actuelle entraîne son lot de stress et d’anxiété. Une étude menée par l’Organisation mondiale de la santé révélait d’ailleurs que 20 % des Canadiens de 15 à 49 ans ont augmenté leur consommation d’alcool pendant la pandémie. Les gens qui ressentent une détresse psychologique ne doivent pas hésiter à consulter le plus rapidement possible pour obtenir les conseils, les soins et les outils nécessaires.

Consulter, en toute sécurité

Heureusement, nous vivons dans une ère technologique où il est possible de faire à peu près tout à distance. Travailler de la maison dans bien des cas, faire des achats en ligne, rester en contact avec les amis et la famille. Du côté de la santé, la télémédecine a fait un bond immense dans la dernière année pour permettre aux gens de consulter un médecin virtuellement.

Avec le service de téléconsultation de Bonjour-santé, les patients peuvent consulter un médecin rapidement, par visioconférence (avec tablette, ordi ou cellulaire) ou par téléphone, où qu’ils soient. L’avez-vous essayé? Dans plus de 91 % des téléconsultations réalisées, le médecin a pu répondre aux problèmes de santé du patient!

Par téléconsultation, les médecins conseillent les patients et les guident dans la suite des soins. Ils peuvent aussi émettre une prescription et l’envoyer directement à la pharmacie du patient. Si le médecin juge qu’un suivi en personne est nécessaire, il l’indiquera lors de l’entretien.

Si le patient doit se présenter en clinique pour un suivi en personne, un examen physique, une prise de sang, un rayon-x, etc., il n’y a pas lieu de se préoccuper. Les médecins et les équipes dans les cliniques ont l’habitude. Les lieux sont désinfectés, les mesures nécessaires sont mises en place et l’équipement de protection personnel est utilisé.

En temps de pandémie ou non, votre santé est toujours une priorité. Il ne faut jamais la négliger. 

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :